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De la gouache, de l’acrylique, de l’encre de chine et du papier.

C’est tout ce dont Charlotte a besoin pour faire naître ses paysages montagneux, empreints de douceur et d’élégance.

En pochoirs ou en aplats, le papier découpé permet des jeux de décalage qui évoquent la sérigraphie. « Cela donne du relief, une vibration, de la profondeur », explique-t-elle à propos de sa méthode.

Ensuite, le dessin est scanné ou photographié puis imprimé. Sur du papier d’art dont le grain évoque une œuvre originale, pour les petits formats. Et sur des plaques d’aluminium, à l’encre mate pour les plus grands – un procédé d’impression qui ne craint ni les UV ni l’humidité, ce qui permet de se passer de vitre de protection et donne donc un rapport plus immédiat à l’œuvre.

Dans les deux cas, l’essentiel est de laisser la place au support : « le blanc qu’on voit, c’est le blanc de la page ». Omniprésent dans les petits formats, ce blanc crée un jeu de reflets fascinant sur les grands formats.

 

Travailler les ombres pour donner de la profondeur à des aplats, travailler ses personnages en ombres chinoises, afin que les silhouettes qu’elle représente se lient à la montagne dans laquelle

ils évoluent.

 

 

 

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Longtemps, Charlotte Dauvillier a cherché à créer une image dans laquelle l’humain ne serait pas écrasé par la montagne. Et c’est le blanc de la page, loin de l’angoisser, qui lui a apporté la solution. Alors que la pandémie de Covid et une grossesse l’éloignent des pistes de ski qui lui sont chères, elle renverse le processus créatif. La page blanche apparaît alors comme un océan de possibilités, un champ de neige vierge : elle esquisse un skieur traçant un virage dans une neige immaculée – quelques traits à l’encre noire, c’est tout. « Je me suis concentrée sur mes sensations, je ne travaillais que les ombres. Ça a été un vrai déclic » : aller vers l’épure, à l’essentiel – évoquer, plutôt que montrer. À partir de là, elle restreint sa palette de couleurs, travaille des nuances de bleu pour créer des ambiances qui permettent à ceux qui regardent ses œuvres de s’y projeter. « J’aime que les gens se racontent leur histoire – l’œuvre ne dit pas tout. » C’est d’ailleurs pour cette raison que les sommets qu’elle dessine s’inspirent des montagnes de la région, sans leur être tout à fait fidèles : « c’est une ambiance, pas de la topographie ».

 

L’expérimentation est au cœur de son processus créatif. « Ce que j’aime, c’est comprendre une technique et me l’approprier » : chaque nouvelle méthode, chaque nouveau support sont autant de contraintes à apprivoiser.

S’immerger dans la nature lui permet également de nourrir sa peinture. « Je passe beaucoup de temps à observer les ombres des nuages sur les montagnes, les ombres des arbres… C’est ce que j’aime dans les vielles photos de montagnes : les ombres y sont hyper présentes, très graphiques, très contrastées ».

Son parcours

 

Née en région parisienne, Charlotte Dauvillier est Briançonnaise de cœur depuis toujours. Dans les années 1950, ses grands-parents, professeurs de sport dans les Hauts-de-Seine organisent des séjours en montagne pour leurs élèves asthmatiques – son jeune père en profite, se prend de passion pour les lieux et, une fois adulte, y emmène ses propres enfants. Ce sont des nuits en van au pied des appartements de leurs amis, été comme hiver – c’est cette saison que Charlotte préfère, de loin. « Le pire, c’était de partir en sachant qu’il allait neiger bientôt. J’étais dans une attente de la neige : qu’elle soit là, mais aussi que je la voie tomber. »

 

Après le lycée, elle entame des études d’arts appliqués à Paris puis entre aux Beaux-Arts de Bordeaux. Son diplôme en poche, elle reprend la route des montagnes qui lui sont chères – et se pose, au moment de les quitter, cette question : pourquoi rentrer ? Rien ne l’attend, les grandes villes ne l’attirent plus, elle veut « voir la neige tomber, fondre et retomber ».

 

Sa Galerie

 

À mi-chemin entre espace intime et lieu d’exposition, la galerie de Charlotte Dauvillier est à l’image de son travail : chaleureuse, apaisante, un brin mystérieuse. Murs blancs, vert olive ou de bois brut, et lumières tamisées mettent en valeur ses œuvres. « J’ai trouvé mon endroit », dit-elle. Cet endroit, c’est évidemment la galerie, mais aussi le Briançonnais et ses paysages – et même sa pratique.

« Les montagnes, ça a été une manière de revenir dans le concret – de remettre les pieds sur terre, de se réancrer, après des études aux Beaux-Arts avec beaucoup de discours, de réflexions, et un rapport à l’art qui nécessite de lire etc. Avant, je suivais les tendances, je

voulais voir ce qui se faisait, pour rester à la page. » Au cœur de ces montagnes qu’elle aime depuis l’enfance, elle prend de la distance et se demande ce qu’elle, elle voudrait dessiner. La réponse se trouve sur les murs de sa galerie au 31 grande rue à Briançon.

EXPOSITIONS

Hiver 2023 - Été 2023 - Hiver 2024 - Été 2024 : Lignes épurées, Refuge Buffère, Névache

Février 2021 : Création d'Herbiers Dorés et atelier "Live Instagram" pour L'artisan Parfumeur, Paris 

Juin 2019 - 2020 -2021 : Carnets sauvages, Refuge Buffère, Névache

Mai 2019 : Rencontre autour d’une feuille, Bibliothèque de Guillestre

Janvier 2019 : Rencontre autour d’une feuille, Bibliothèque de Villeneuve-La-salle

Décembre 2019 :  Vente Herbiers dorés à la boutique Klin d'oeil, Paris 

Septembre 2018 : Voyages, montagnes & botaniques, La muse Gueule, Librairie café, Briançon

EXPOSITIONS COLLECTIVES

Été 2019 - 2020 : Galerie éphémère, Corps de Garde, Briançon

Hiver 2019 : Là-Haut, Musée d’Art Sacré, Le Monêtier-les-Bains

Été 2018 : Galerie éphémère, Corps de Garde, Briançon

©charlottedauvillier
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